Bilan 2023 – Lectures: BD & Romans
6 janvier 2024Démarrons par le plus gros de mes lectures, les bandes dessinées. Avec une séparation interne en fonction de la provenance des petites images.
Direction les États-Unis:
Head Lopper Vol.4 continue le petit bonhomme de chemin de Norgal et de la sorcière décapitée Agathe. C’est toujours aussi bon. J’étais un peu déçu qu’Andrew McLean se poursuive pas son histoire en 2023 mais, c’était certainement pour mieux se ressourcer puisque les derniers posts Instagram de l’auteur nous ont présenter un visage ressemblant fortement à Agatha. Amateurs de gros barbares taciturnes à la Hellboy et de combats virvoltants, ce comic-book est fait pour vous ! – Aventures contenues en un tome, même s’il vaut mieux les lire dans l’ordre. Lu en VO, Image Comics. Dispo en VF.
Friday Vol.1-2: Je ne me souviens plus des aventures de la jeune détective créée par Ed Brubaker et Marcos Martin mais le souvenir étant positif, je me prendrai le Vol.3 quand il sortira et relirait le tout. Le seul frein reste un prix qui m’a semblé élevé pour des recueils de petite taille (on est en dessous d’un format souple classique). – Série en cours. Lu en VO, Image Comics. Dispo en VF chez Glénat.
Relecture de The Private Eye par Brian K. Vaughan et Marcos Martin: mais pourquoi je ne me souviens que de bribes et du message global de la lecture ? Faudra que je m’y recolle mais l’univers dystopique est excellent et les dessins de Martin toujours aussi chouettes entre modernité et aspect rétro. One-shot. Lu en VO, Image Comics. Dispo en VF chez Glénat.
Primordial: C’est du Sorrentino donc du graphisme hyper réaliste basé probablement sur des photos. La colorisation est à la hauteur et avec cette couverture de chien spatial, c’est du joli boulot. Le scénario de Lemire est beaucoup moins clair mais sa conclusion est sans appel. L’humanité aura ce qu’elle mérite et ça ne sera pas jojo. À rapprocher du We3 de Grant Morrison. – One-shot. Lu en VF, Urban.
Le labyrinthe inachevé: deuxième Lemire de l’année avec un père à la recherche de sa fille morte au travers d’un labyrinthe fantasmagorique. On est sur les obsessions de Lemire entre le rapport au père et les non-dits. Donc franchement pas dans la grosse rigolade mais il n’en reste pas moins que la conclusion apporte un semblant d’optimisme ce qui est déjà très rare chez l’auteur. One-shot. Lu en VF chez Futuropolis.
The Dreaming T.1-2: Si Spurrier reprend l’univers de Neil Gaiman. Si les débuts rappellent clairement ce que le scénariste nous a déjà proposé sur Hellblazer avec une présence d’une force autoritaire fasciste émergente, il nous réussit à apporter quelque chose de supplémentaire qui tient beaucoup de l’hommage à l’oeuvre initiale, jusqu’à en reprendre quelques éléments. Est-ce de la copie, est-ce de la référence ? Avec Bilquis Evely aux dessins, c’est une merveille pour les yeux et les personnages sont respectés. Histoire complète en deux tomes. Lu en VF – Urban.
Catwoman: Lonely City: Belle surprise que cette histoire entièrement conçue par Cliff Chiang avec une Catwoman vieillissante qui s’associe avec une bande de personnages pas toujours recommandables pour lutter contre un Double-Face qui maîtrise Gotham d’une main de fer. Là encore, le fascisme est très présent. Le charme des vieux persos, l’explication de l’absence de Batman dans tout cela, autant de petites choses qui rendent le récit attachant. One-shot. Lu en VF – Urban.
Nightwing T.1-2: conseillé par une connaissance Mastodonesque et confirmé par un de mes libraires comme une série de super-héros où on ne se prend pas la tête et où on oscille entre côté agréable et action, cette nouvelle mouture de Nightwing (labellisé Infinite – me demandez pas, ça fait une paye que je ne suis plus les continuités des Big Two) est effectivement super agréable à suivre. Tom Taylor nous fait suivre les aventures d’un Dick Grayson “remis à zéro” (dans plusieurs sens du terme) qui va reprendre sa vie à Blüdhaven après qu’un gros chèque lui ait été remis. C’est fun, c’est dynamique, il y a tout de même des menaces tangibles et les dessins de Bruno Redondo sont superbes. Excellente pioche ! – En cours. Lu en VF chez Urban.
The Nice House on the Lake T.1-2: des amis (ou presque) sont invités dans une villa par l’un de leurs potes sauf que celui-ci se montre peu. Chacun a sa spécialité et sa chambre. Sauf qu’au bout d’un moment, ils se rendent compte qu’ils ne souviennent plus comment ils sont arrivés là, qu’il y a des structures de métal très étranges, voir même des limites invisibles. Et la réponse ne va pas leur plaire. James Tynion IV propose un récit des plus intrigants dont la seule grosse déception est que le récit ne se termine pas avec ses tomes (alors que c’était la promesse de la VF). Apparemment, une suite est tout juste en cours de création. En cours donc. Lu en VF – Urban.
Ultrasons: mon frangin m’a offert ce livre qui parle de problèmes du quotidien (pensez sexe, boulot et panne de voiture) d’une bande de personnages qui semblent tout à fait normaux alors que non. Ce quotidien réaliste va connaître une belle rupture au milieu de ce pavé de plus de 350 pages, ce qui fait qu’il faut tenir jusque là. Ensuite, c’est du retournement de cerveau en bonne et due forme pour voir ce qui va se passer chez tous ses personnages. L’album demande donc une relecture avec le fin mot de l’histoire. Sachant qu’il a été écrit en plusieurs phases, il semble que tout ne soit pas raccord, notamment de point de vue de la couleur, ce qui est assez dommage. D’autant que les dessins de Connor Stechschulte ne sont pas les plus maîtrisés qui soient (en tout cas, à mon goût). Il n’en reste pas moins que je relirai ce bouquin pour sûr grâce à son ambiance très lynchienne. Lu en VF chez Cambourakis. Big up à mon frangin qui me l’a offert.
Pet Avengers: Rassemblement ! est une BD pour enfants réalisée par Mike Maihack que je suis sur Instagram. Sans ça, je serai passé à côté puisque c’est une branche des comics Marvel qui est aussi bien ignorée en VO qu’en VF alors qu’elle a pour but justement de recruter de nouveaux lecteurs mais en leur proposant des histoires qui manquent cruellemment de suspens. Ici, c’est bel et bien le travail graphique qui fait que l’album m’a intéressé. Ah non ! Y a aussi les Pet Avengers dedans (ou presque), et ça, je ne peux y résister. Dans cette album, un jeune Spider-Man à qui les Vengeurs ne font pas confiance se voit refourguer tous les animaux domestiques des super-héros mais c’est lui qui va se retrouver devant Kraven le Chasseur. C’est joyeusement couillon, la structure répétitive du conte est respectée, le dynamisme des gags aussi et le graphisme est d’une belle rondeur. Le trait est un peu particulier, on voit les traces de pinceaux numériques, ce qui m’a fait penser que l’album était imprimé trop grand mais apparemment, non, c’est bel et bien le style de l’artiste et moi qui le voit toujours en trop petit. Bref, soutien à l’artiste, album fun même si enfantin avec tout de même une belle splash-page bien jouissive. Il y a déjà un autre album paru en VO du même auteur dans la même gamme et j’espère qu’on l’aura en VF. – One-shot. Lu en VF chez Panini.
Burt rentre à la maison: c’est John Martz donc de la BD jeunesse. C’est tout mimi, ça parle d’un personnage qui semble vouloir rentrer chez lui sans bien comprendre s’il peut y arriver. Plusieurs niveaux de lecture disponibles bien entendu parce que cet extra-terrestre pourrait être bien plus proche de nous tous. C’est simple, ça va doit droit au but et j’aime le style de Martz. – One-shot. Lu en VF chez La Pastèque.
Je n’ai vraiment pas fait d’efforts par rapport à ma lecture de comics en VO dans la réduction de la “cave à lire” (je ne suis clairement plus à l’état de “pile à lire”).
Deux numéros anniversaire, Amazing Fantasy #1000 et Harley Quinn 30th Anniversary qui sont le plus souvent des numéros très anecdotiques avec l’occasion de faire de la pub pour la relance d’un titre, m’ont agréablement surpris avec en particulier celui destiné à Spider-Man. C’était une lecture très agréable et fun, bref, tout ce que j’attends désormais d’un comic-book superhéroïque.
Donc forcément, lecture de She-Hulk 1-12 qui reprend les bases de l’excellent run de Dan Slott pour en faire quelque chose de différent, peut-être plus tragique par certains égards. Ça souffle le chaud et le froid et si j’avais été plus attentif à l’actualité de la VO, je me serais un peu plus dépêché d’obtenir les 3 derniers numéros du run et j’aurais su que la série était repartie au numéro 1. Il y a donc de fortes chances que je mette cette partie de l’article à jour à moins de tout relire et d’en faire un nouvel article cette année.
Stillwater 1-18: Avec Chip Zdarsky au scénario et Ramon K. Perez, Stillwater avait tout pour me plaire. Durant les 18 numéros, il peut y avoir quelques ventres mous. Mais cette histoire de jeune homme arrivant dans une ville où personne ne peut mourir après l’invitation d’une tante oubliée (qui se trouve être en réalité sa mère) va connaître bien des péripéties et pose de bonnes questions dans le cadre qui lui est donné. Ça cause donc ordre (une fois de plus), immortalité, religion, … Et la fin est satisfaisante avec une raison qui n’est pas plus bête qu’une autre et une relative ouverture (la résolution m’a amusé car elle peut avoir des conséquences insoupçonnées pour les personnages). Bref, dans le style fantastique oppressant, Stillwater est plutôt une bonne pioche. – Récit complet. Lu en VO, Image Comics. Dispo en VF chez Delcourt.
Stumptown Vol.3 1-5: on n’en dira pas tant de cette moitié de troisième saison de Stumptown où j’ai connu Greg Rucka en bien meilleure forme. Certes sa détective privée est toujours aussi attachante mais j’avoue que regarder la série télé dans mon canapé me suffit amplement. Surtout que les dessins de Justin Greenwood ne m’ont pas particulièrement emporté. Mais bon, c’est du pur produit de Portland, jusqu’à son éditeur, Oni Press. Aventure réglée en 5 numéros. Une autre complète le volume 3. Lu en VO, Oni Press. Inédit en VF.
Bea Wolf de Zach Weinersmith et Boulet est une très jolie collaboration de deux ténors du webcomic. Et pourtant Bea Wolf tient à la fois de l’album jeunesse et de la BD. Reprenant le récit mythique (plutôt anglo-saxon Beowulf), il raconte la destinée d’une héroïne qui ne veut pas grandir. Et c’est très réussi.
La voiture symétrique et Labyrintum sont deux “pattes de mouche” (la collection miniature de l’association) réalisées par Marc-Antoine Mathieu que j’ai pris plus par complétisme qu’autre chose. On est toujours dans l’exploration de la bande dessinée comme medium. Et donc soit on adhère, soit pas. Pour l’heure, Mathieu n’a pas réussi à m’emporter aussi loin qu’avec ses Julius Corentin Acquefacques, Le Dessin ou encore 3 Secondes qui était un sacré tour de force. Son prochain à sortir en janvier risque d’être un peu obscur mais il sera aussi l’occasion de relire Deep Me avec lequel il forme un dyptique. one-shots. L’association.
Le Juif Arabe est une production d’Asaf Hanuka plus connu pour ses strips repris dans les excellents K.O. à Tel Aviv. Il va revenir sur son enfance et sur celle d’un jeune arabe qui aura vécu dans sa famille et pourrait (ou non) être l’assassin de son grand-père. Un récit casse-gueule dont l’auteur réussit à se sortir grâce à pas mal de finesse et d’espoir. One-shot. Steinkis.
L’année fantôme album qui reprend la destinée d’un comique acide qui va un peu trop loin en se jouant de tout le monde, ce qui va révéler des traumas personnels à résoudre. Album très agréable à lire de Tronchet, dont je n’avais pas lu grand chose depuis un bon moment. One-shot, Dupuis – Aire Libre.
Ne lâche pas ma main: j’adore Didier Cassegrain. Depuis Tao Bang, j’aime ses personnages et sa colorisation si particulière. Malheureusement, j’attends toujours l’album qui va lui donner un album indispensable. Ne lâche pas ma main est sa deuxième collaboration avec Fred Duval adaptant un roman de Michel Bussi (après les Nymphéas Noirs). Ce polar original car il se passe sur l’île de la Réunion rond les codes de la noirceur en terme de décors mais pas de contenu. Ceci dit, même s’il y a un petit twist de fin d’histoire, j’ai trouvé le tout assez convenu. Graphiquement, c’est très joli mais les cases donnent aussi parfois une impression de vide. One-shot, Dupuis – Aire Libre.
Le monde de Pickto de Michel Alzéal est probablement l’une des BDs que j’ai préférées cette année. En effet, tous les dialogues sont exprimés sous la forme de pictogrammes (ou d’émoticônes si vous préférez) et en ces temps de SMS, ça passe crème. L’avantage de la BD, c’est qu’elle passe outre la bibliothèque finalement fort limitée de nos téléphones et surtout qu’elle va utiliser ce principe au service de l’humour et d’un péquenaud qui se dit que piquer la place du prince charmant pour se faire la princesse, ça va être une partie de plaisir. En fait, non, pas du tout. C’est aussi une BD de son temps avec une princesse plus maîtresse de son destin qu’il n’y paraît. La fin de l’album est probablement ce qui m’aura le plus perturbé car j’ai du mal à voir le rapport avec le monde du conte qui nous a été présenté jusque là. Mais si c’est une preview d’un prochain album, je signe direct ! One-shot, Paquet.
Le Nécromanchien: un artiste pourtant prometteur dans le passé loupe tout ce qu’il fait alors que son voisin d’en face, ainsi camarade d’école des arts est un collègue au succès insolent. Mais l’apparition d’un chien va tout bouleverser dans le processus créatif, ce qui ne va pas manquer de créer quelques jalousies.
Il y a une scène plutôt maline avec une case sur lequel un détail est appuyé. J’ai trouvé ça étrange mais c’est le coeur de l’album et ce détail aura une explication qui donne de la solidité à tout l’album. Après, il s’agit d’un album sympathique mais que je ne trouve pas incontournable. One-shot, Editions 2024.
Furieuse: l’autre coup de cœur de cette année avec la fille du roi Arthur (vieille épave boursoufflée d’alcool depuis la mort de Guenièvre) que son père veut marier à un petit baron rondouillard peu sympathique. C’est aussi l’histoire d’Excalibur qui regrette ses temps immémoriaux de batailles et de massacre. L’épée magique va donc inciter la jeune fille à se faire la malle, histoire de retrouver Merlin pour lui donner sa liberté et qui sait, peut-être aussi celle de la jeune fille qui aimerait bien retrouver sa grande sœur qui a réussi à s’épanouir d’elle-même.
C’est féministe, c’est ultra-drôle, c’est bien dessiné, c’est costaud et plein de rebondissements. Bref, c’est une belle réussite de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat. One-shot, Dargaud.
Je suis leur silence: après Malgré tout et sa romance si agréable à lire, il était surprenant de voir Jordi Lafebre se lancer dans la voie du polar. Au programme, une détective privée qui va se retrouver dans une étrange affaire de succession au sein d’une famille viticole. Celle-ci voit des personnages féminins dans sa tête avec lesquelles elle discute et elle voit, bien entendu aussi, un psychiatre afin d’évaluer sa santé mentale régulièrement. Là où Lafebre réussit son coup, c’est dans cette représentation solaire d’un récit pourtant assez costaud avec une héroïne à la santé mentale plus que fragile qui réussit à prendre tout ça avec beaucoup de légèreté. Belle réussite. One-shot, Dargaud.
Du bout des doigts de Cyril Bonin raconte l’histoire de la rencontre entre un artiste en impasse créative et une coiffeuse aux talents particuliers. Difficile d’en dire plus sur cette histoire sans en dévoiler le gros twist qui porte le sujet de réflexion de l’album. C’est très agréable, pas révolutionnaire, ça permet toutefois de se poser une ou deux questions philosophiques. Lu en bibliothèque. One-shot, Bamboo Grand Angle.
Hiver à l’opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert n’est pas désagréable. Mêlant une période où l’extrémisme prend une importance politique en France et une série de meurtres au sein d’un opéra (rappelant le fantôme du même nom), l’histoire n’est pas désagréable à lire et reprend en couverture et parfois deci-delà le code de l’Art Nouveau (ce qui m’a attiré l’oeil en premier lieu). C’est le deuxième album d’une collection dont le personnage principal n’est pas des plus sympathiques. Et logiquement, il serait peu surprenant qu’il y ait deux autres tomes. Lu en bibliothèque et c’est très bien comme ça. Si jamais je tombe sur les autres et que je n’ai rien sous la main, ce sera lu sans déplaisir. One-shot (aventures indépendantes) – Bamboo Grand Angle.
Niveau manga, j’ai continué quelques séries :
Dorohedoro 11 (en numérique et en anglais): je me rends compte que j’ai véritablement perdu l’habitude de lire sur mon écran alors que c’était quelque chose de tout à fait habituel il y a une dizaine d’années. L’âge y jouerait-il quelque chose ? À moins que ce ne soit l’intérêt pour la série mais j’en doute puisque …
Puisque j’ai démarré Dark Dai (tomes 1-5, pas encore lu le 6 que j’ai dans ma pile à lire) de la même Q-Hyashida: mis à part que ces mangas sont véritablement hors de prix à cause d’une couverture transparente du plus bel effet (enfin, si on intègre le concept de beauté dans la série), c’est du délire assez total. Le personnage principal est recherché à par à peu près toute la galaxie car il est immortel. Il est accompagné d’un sac à dos mi robot mi squelette et possède une lame qui détruit tout sur son passage et d’une cape d’ombres. Avec lui un autre immortel et une bombasse qui se nourrit des âmes qu’elle rencontre. Tout ce petit monde digne d’un club de satanistes cherche à vivre sa vie paisiblement (il y a suffisamment de raclures qui leur tombent sur le râble pour assouvir leur soif de violence) tandis que les personnages de lumière sont ceux qui vont vouloir garder un ordre à tout prix et qui vont finalement être les vilains de l’histoire.
Il ne se passe pas grand chose de plus si ce n’est une bonne ambiance communicative, un vaisseau dont le robot se recharge par le “troululu” (oui, vous avez compris ce que c’est; pour lui, ça n’est pas sale) et des massacres à la pelle sans l’ombre d’une tension. Voilà, c’est donc un univers complètement foutraque mais tellement joyeux malgré les tripes et le côté noir des décors que je ne peux que m’amuser en lisant chaque tome. En cours – Soleil Manga.
Continué aussi My Hero Academia de Kōhei Horikoshi (avec les tomes 34-35-36-37): la fin se précise et c’est très bien. Les planches sont trop petites pour mes yeux et j’ai souvent du mal à comprendre ce qui se passe lors de combats mettant en scène trop de personnages et d’effets pyrotechniques pour que je puisse les discerner. Parfois je me demande si une version numérique sur laquelle je pourrais zoomer ne serait pas plus lisible … (si elle existe).
Découverte de Ranking of Kings de Sosuke Toka (1-10, ne manque plus que le tome 11 pas encore arrivé à la bibli) et si le chara-design me pose parfois quelques soucis, j’adore suivre les aventures du prince Bojji et de son copain Ombre. Le fait de tout lire quasiment d’une traite est assez agréable. En garderai-je un souvenir impérissable ? Peut-être pas. Mais la série se lit sans problème et j’ai envie de connaître la suite. En cours, Ki-Oon.
Kill me Kiruru (tomes 1-5) est un titre qui m’est tombé dans les mains un peu par hasard parce que j’aimais bien le trait des personnages. La série est en stand-by indéfini au Japon depuis une bonne année (ou deux) donc je n’espère rien d’un titre vraiment étrange (un multi-milliardaire super débrouillard à la Batman engage une jeune femme pour qu’elle le tue car il veut continuer à entretenir leur relation et que ce serait impossible selon lui sans ce concept). Il y a beaucoup beaucoup de fan service (pour les lecteurs masculins s’entend) et la série ne m’a finalement pas déplu tellement les rebondissements tiennent du grand n’importe quoi.
Le pêché originel de Takopi (tomes 1-2) est probablement ma déception manga avec des personnages dessinés tout choupinous dans une histoire malsaine au possible (on s’étonnera peu qu’ils pleurent sur les couvertures). Mon esprit a fait un blocage total dessus. C’est dépressif, sans espoir aucun, je me demande quel plaisir on peut avoir à lire un truc pareil. Bref, je me demande encore pourquoi c’était dans la bibli.
Le quotidien d’une épée maudite (tomes 1-3 lus, 4 et 5 acquis mais pas encore lus) raconte l’histoire d’une épée vivante (vaguement maudite) qui va s’acoquiner avec une petite fille histoire de faire le plus de dégâts possibles et mettre dans l’embarras le grand frère qui doit s’occuper de tout ce petit monde depuis que les parents ont disparu. Vont s’ajouter toujours plus de problèmes à travers des personnages bizarres. On est dans un concept à la Lamu avec un personnage censé sur lequel tombe une montagne de problèmes mais pour lequel tout se termine à peu près bien à la fin de chaque chapitre. Le tome 4 est censé apporter un fil rouge et la série est terminée au Japon et compte 11 volumes. Le dessin est très particulier mais je le trouve d’un détail assez phénoménal. Bref, suite à la lecture des tomes 4 et 5, je verrai si je continue ou si la série va finalement beaucoup trop m’énerver. À suivre …
Romans:
L’année 2023 aura été celle de Daniel Pennac me concernant, relecture de L’oeil du loup (que j’aime toujours autant et que je relis avec plaisir) avec mes élèves et puis comme la fin de la saga Malaussène est sortie en début d’année, j’en ai profité pour relire le tome 1, Le cas Malaussène, histoire de bien profiter du tome 2, Terminus Malaussène. J’aime le style de Pennac mais je trouve que l’auteur ainsi que tous ses personnages ont vieilli et que ça se sent quelque part. Je trouve que le personnage de la juge Verdun et surtout sa relation avec son bûcheron de mari est un peu trop caricaturale. Ce qui passait il y a trente ans entre Benjamin et Tante Julia passe moins bien maintenant. Enfin, à mon goût. Pour le reste, il y a des choses qui sont évidentes dans la construction (le Pépère ne devrait pas tromper longtemps le lecteur) et le final est une apothéose qui pourra avoir un goût amer dans la bouche de certains lecteurs. En tout état de cause, la saga semble bel et bien terminée et Pennac nous aura offert de sacrés romans (avec les quatre premiers qui me semblent les meilleurs).
Seul Alex Nikolavitch aura su me faire lire un roman avec son Trois Coracles Cinglaient au Couchant. Et c’est du tout bon avec ces deux récits menés en parallèle en pleine geste arthurienne. La féérie et le réalisme se bagarrent et donnent un résultat halluciné plutôt réussi. Il n’y a plus qu’à lire le tome 2 de la trilogie arthurienne alors que la troisième tome devrait paraître cette année.