Bilan 2023: les jeux vidéos

Bilan 2023: les jeux vidéos

4 janvier 2024 Non Par sgtpepere

L’année dernière, le GamePass aura été une véritable révolution. Mais une mise à jour de mon matériel informatique m’aura plus fait jouer sur mon ordi que sur la console. Ceci dit, j’ai toujours autant profité de l’offre de Microsoft.

À quoi ai-je donc joué cette année ?

Sur Steam:
Vampire Survivors
Carto
Dorf Romantik

Sur le Game Pass:
Merge & Forge (console)
Beacon Pines (console)
Powerwash Simulator (console)
Planet of Lana (ordi)
TOEM (console)
Dead Cells (ordi)

Sur Steam, carton plein avec 3 jeux excellents dans des styles complètement différents.


Vampire Survivors aura été une découverte sur GamePass mais le jeu étant hautement addictif et une promo sur Steam très intéressante, j’ai décidé de l’acheter sur Steam. Si vous ne connaissez pas VS, c’est un auto-shooter qui va devenir de plus en plus frénétique jusqu’à souvent devenir illisible en fin de chrono jusqu’à ce qu’une faucheuse (quasi) indestructible vienne terminer la partie. C’est débile au possible (on ne fait que déplacer le personnage, le tir est automatique) mais aussi extrêmement jouissif. On est sur de la pure collecte de points d’expérience qui vont faire gagner soit de nouveaux pouvoirs soit des améliorations. On passe donc de partie en partie à débloquer des trucs et des bidules qui feront encore plus de bruit, de couleurs et de points. Et c’est bien cette course à la complétion de collection, aux défis à remplir qui font de VS un jeu addictif. Je ne me suis pas encore penché sur tous les clones de ce jeu au succès phénoménal (ça coûte pas cher et tu vas y jouer looooooooongtemps). Ha, mention spéciale pour les musiques de bonus super entraînantes qui elles aussi contiennent des surprises.

Le personnage est censé se trouver au milieu de l'image. ^^'

Carto bénéficie à la fois d’une conception artistique absolument charmante et d’une structure puzzle à base de tuiles à tourner pour faire avancer son personnage et l’intrigue. C’est du jeu tout doux avec une grand-mère qui envoie sa petite fille jouer à l’exploratrice tout en rencontrant plein de gens sympas qui vont avoir besoin d’un coup de main. Le seul bémol du jeu est l’impossibilité de passer les dialogues ou d’aller sur un niveau particulier pour le rejouer et réussir à obtenir tous les succès. Ce qui fait que je ne l’ai pas refait et que je ne le referai probablement pas.

Dorf Romantik est encore une fois un jeu addictif au gameplay archi simple: accoler des tuiles hexagonales les unes aux autres afin de remplir des objectifs. Plusieurs modes de jeu sont disponibles (plus ou moins difficile, avec défi mensuel, libre, …) C’est gratifiant au plus haut point et là encore, le déblocage de bonus divers et variés va encourager à faire de nouvelles parties.
Là où le jeu remplit aussi son contrat, c’est dans la vie qu’il insuffle dans un décor qui pourrait rester basique: les voies de fer et les rivières vont accueillir trains et bateaux, la forêt différents types d’animaux sauvages et ainsi de suite. C’est donc tout un monde que l’on construit en essayant de faire toujours mieux et toujours plus grand. Un jeu de société a ensuite repris le concept du jeu vidéo de façon fort intelligente, se permettant même de gagner le Spiel des Jahres (prix international du meilleur jeu) de cette année.

Sur GamePass, je ne vais pas dire que je ne suis tombé que sur des jeux incontournables loin de là mais l’installation et la désinstallation sont archi-faciles et les jeux qui ne me plaisaient pas ne sont pas restés très longtemps sur la console. Je ne les ai d’ailleurs pas répertoriés dans la liste des jeux joués.

Dans la liste, deux relatives déceptions: Beacon Pines et Planet of Lana. Le premier proposait quelque chose d’intéressant, un jeu très proche du visual novel où on accumulait des mots pour compléter l’histoire qui se déroulait sous nos yeux et créait un arbre narratif. D’un univers tout doux, on passe dans un autre beaucoup plus inquiétant ce qui n’a pas été pour me déplaire mais qui doit tout de même être mentionné. Par contre, j’ai trouvé qu’on était plus dans la lecture que dans le jeu et que les déplacements des personnages était peut-être inutiles. Au final un “tout ça pour ça” et un relatif plaisir à ce que le jeu ne soit pas long à compléter (comptez une dizaine d’heure grand max). Ah, c’est uniquement en anglais.

Quant à Planet of Lana, la déception vient probablement du fait que j’en attendais beaucoup trop. L’univers, la conception graphique, la petite bête mignonne, les onomatopées qui renvoient directement à Ico ou The Last Guardian, tout était fait pour moi. Mais le fait que le jeu se déroule en 2D sans profondeur ni même de hauteur le rend très linéaire et le transforme plus en successions de puzzle que de jeu de plateforme. Là encore, je suis allé au bout, je n’ai pas boudé mon plaisir mais j’ai été content que ça se termine assez rapidement. Planet of Lana joue pas la carte de la rallonge et c’est tant mieux comme ça.

C’est à croire que mon usage ludique vidéo se borne à des jeux addictifs et répétitifs. Powerwash Simulator découvert lors d’un Café Geek m’a tout simplement englouti sous les yeux au ciel de ma femme et ma fille. Ce que je peux tout à fait comprendre puisque c’est réellement une simulation de nettoyage. Vous êtes un entrepreneur dont le but dans la vie est de rendre tout propre. De la moto au parc d’attractions en passant par la devanture de la maison du maire corrompu. Mais Powerwash Simulator va jouer la carte de la surenchère jusqu’à un final dantesque et une histoire qui explose les limites du grand n’importe quoi. Très feel good et hypnotique, le jeu dispose également d’un mode défi sur lequel je ne me suis pas appesanti (je l’ai trouvé trop difficile et je me suis dit qu’il fallait tout de même passer à autre chose après 40-50h de jeu).

Merge & Blade est un jeu de type ‘Match-3’ avec un twist plutôt sympa. Il faut donc associer des personnages heroic fantasy par 3 pour créer un membre plus balèze (ou aux compétences différentes). Tout cela dans une grille limitée (5 x 5 ou 6 x 6 de mémoire). Mais une fois cette partie de puzzle résolue, votre armée va partir à l’attaque de vagues de monstres et c’est là que les propriétés uniques des factions vont jouer leur rôle. C’est tout à fait ma came et ça m’a vraiment plu. Graphisme 16-bit, musique du même accabit, déblocage et progression, c’est du tout bon.

Reste TOEM dont je me rends compte en écrivant cette chronique que le principe est quasi identique à celui de Carto: une grand-mère lance son rejeton dans le vaste monde. Mais dans TOEM, la séparation est tout de même plus douce et le héros (ou l’héroïne – le personnage est difficilement genrable) va devoir parcourir différents mondes en prenant des photos. Depuis Beyond Good & Evil (et plus récemment Spider-Man), je n’avais pas eu l’occasion de retrouver cette mécanique de recherche. Chaque photo va être plus ou moins aisée à trouver et à prendre. L’univers complètement en noir & blanc est assez loufoque et captivant. Le défi n’est pas bien grand mais permet de suivre l’aventure avec un grand plaisir.

Je termine avec le jeu qui m’aura scotché pendant pas mal de temps: Dead Cells. En apprenant qu’un jeu de société allait être adapté du jeu vidéo, cela a tout de même attisé ma curiosité car il devait déjà avoir suffisamment de succès pour le jeu en vaille la chandelle. Excellente pioche de la part d’un studio français qui va mixer un jeu plateforme à la Castlevania et le Rogue-like (ou lite, faut vraiment que je comprenne la différence un jour). C’est beau (à la 16-bit), c’est d’une fluidité superbe (souvenez-vous de l’émerveillement devant Prince of Persia, c’est équivalent), les musiques sont entraînantes, les armes très chouettes et différentes, permettant des combinaisons intéressantes. Si j’ai tout de même un build préféré (batte de base-ball + congélation), l’aléatoire de la distribution avec l’apparition de nouveautés va pousser à tester un peu tout.
Le lore sera dévoilé tout au long du jeu jusqu’à un final qui n’en est pas un réellement. Je n’ai fait qu’un tour de jeu (une cellule de boss récupérée) mais je m’accroche après presque 60 heures de jeu. Bref, un jeu que je conseille véritablement tellement il récompense le joueur / la joueuse. Attention, cependant, c’est tout de même un jeu ultra-violent où ça saigne en abondance. Mais l’humour noir qui règne rend les choses tout de même légères. Il est juste à réserver à un public plus mature.


P.S. Grâce à MonsieurBlu, voici la différence entre rogue-like et rogue-lite:

Rogue like : tu meurs, ton personnage et ta progression disparaît. Tu recommences le jeu à 0. Tu flippes grave de mourir. Concept de permadeath https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mort_permanente

Rogue lite : tu meurs, tu repars du village (ou équivalent) en perdant 0 à 100% de la progression de ton dernier run.

https://ludosphere.fr/@monsieurblu/111696943268117745