Pourquoi ai-je tous ces jeux dans ma ludothèque ? (1)

Depuis le visionnage d’une vidéo de Ludema sur le nombre de jeux d’une ludothèque (grosso modo plus on a de jeux, moins on joue à chaque), je cherche à épurer la mienne du mieux que je peux. Je regarde donc ma ludothèque avec un regard sévère et le plus souvent si un nouveau jeu rentre il faut qu’un autre sorte (à moins que ce ne soit un jeu narratif dont la revente est quasi-assurée).

Première catégorie: les jeux auxquels je joue en famille.

Cette catégorie est importante en terme d’espace car certains jeux de ma ludothèque sont chez mes parents. Mon chez moi est pour le coup moins rempli. Histoire que ce ne soit pas trop long, il y aura un deuxième article sur les jeux de plateau.

Les jeux d’ambiance

Contrario: c’est le jeu d’apéro chez mes parents. Avec les apéricubes. On est sur de l’à peu près, du jeu de mots, parfois contraire, parfois pas du tout. C’est probablement l’un des jeux où j’essaie de ne pas poser les questions parce que mon cerveau aime résoudre les énigmes. Alors que pour les apéricubes, c’est souvent moi qui suis de lecture …

6 qui prend! / Lobo 77: deux jeux de cartes qui se trouvent pour l’un chez moi, pour l’autre chez mes parents. On est sur deux jeux de cartes dont le matos est quasi-identiques (des cartes numérotés) mais avec des tâches différentes: Le 6 qui prend demande à se débarrasser de cartes qu’on va ranger dans l’ordre croissant sur 4 lignes. Si vous poser la 6ème de la ligne, vous récupérez les 5 qui se trouvent avant. Il faut bien entendu avoir le moins de cartes possibles (surtout que certaines pénalisent fort).

Lobo 77 est plus mathématique: on ajoute les cartes et on cumule les sommes. Au final, il ne faut jamais dire un multiple de 11 ni dépasser 77. On peut obliger son voisin à poser 2 cartes, on peut changer de sens pour refiler la patate chaude à celui qui vous l’a donnée.

Les deux sont très chaotiques mais apportent de bonnes rigolades. À vrai dire, cela fait bien longtemps qu’ils ne sont pas sortis. Comme ils ne prennent pas beaucoup de place, la revente semble peu probable.

Can’t Stop: le stop ou encore de base. Monter ses jetons le long d’une des 12 pistes qui représentent une montagne (ou pas suivant la version que vous avez, plus ou moins abstraites). On joue avec 4 dés qu’on lance et on peut s’arrêter quand on veut. On place ses jetons à ce moment-là. Si jamais on ne peut plus faire avancer un pion, hop, on a perdu toute son avancée. C’est encore de la chance à fond les ballons mais il y a des retournements de situation, des essais désespérés, un peu de chambrage. Bref, c’est très efficace dans sa catégorie.

Las Vegas: là encore un jeu de dés mais avec plus de choix puisque vous devrez placer tous les dés d’une même valeur sur les casinos numérotés de 1 à 6. Par la distribution de cartes billets devant chaque casino, ils ne rapporteront pas forcément tous la même somme. Va-t-on chercher le gros lot ou plutôt cumuler des petits gains qui n’attirent personne ? Sans parler que des égalités de dés bénéficient à la personne qui se trouve au rang d’en dessous. Il y a donc moyen de bien enquiquiner ses adversaires.
À la maison, ça ne la joue pas trop méchant (il n’y a que quelques exemplaires autour de la table) mais ça peut devenir quand même assez technique si tout le monde veut jouer la gagne avec un poil de stratégie.
J’ai acquis l’extension mais mis à part les gros billets, on n’a jamais joué avec. Il faut dire que ma femme est perturbée par les nouvelles règles alors …

Les jeux de communication

Codenames / Codenames: Duo Là encore, un exemplaire chez mes parents, un chez moi. Codenames est un jeu maintenant bien implanté un peu partout. 2 équipes, un plan avec des mots de couleurs à faire devenir et un mot interdit qui fait perdre instantanément. La version de base est compétitive tandis que la version Duo (qui peut se jouer en équipe) est collaborative. On n’y joue pas suffisamment souvent et la campagne du Duo n’a jamais été terminée malgré l’achat du jeu à sa sortie …

Concept: celui-ci aussi ne sort pas aussi souvent qu’il devrait. Faire deviner des mots ou des œuvres par le biais de pictogrammes est un bel exercice mental. Ce ne sont pourtant pas les mots indiqués dans la partie “compliquée” qui sont les plus difficiles à faire trouver.

Imagine: on prend le principe de Concept mais cette fois-ci en utilisant des cartes transparentes aux graphismes basiques qu’on peut superposer, faire bouger, … Je pense que quasiment tout le monde a oublié l’existence de ce jeu. Celui-ci devrait logiquement quitter la ludothèque (même si c’est pour qu’elle rejoigne celle de mon frère qui a des enfants plus jeunes).

Time’s Up! Family / Time’s Up! Kids: le fait d’avoir des enfants limite le jeu du Time’s Up à la version Family (la Kids est avec des dessins et il est destiné aux enfants non lecteurs – ce qui est déjà génial pour les plus jeunes). J’adore ce jeu qui demande concentration et rigolade. Mais celui-ci non plus ne sort plus aussi souvent qu’avant.

Just One: celui-ci devrait, à mon humble avis, rejoindre la popularité d’un Codenames, tellement il est plus simple à prendre en main, universel, malin dans son concept. Jeu coopératif, une personne choisit un numéro de 1 à 5 indiquant aux allié·e·s quel mot il faudra faire deviner. Chacun écrit un mot sur son chevalet sans se concerter. Avant de montrer les mots à la personne qui cherche, les mots indices sont révélés entre allié·e·s et les doublons doivent être effacés, laissant moins de marge à la personne qui devine. Il faut donc être évident mais pas trop au risque de voir son mot annulé. Et parfois les concepts partent très loin. 🙂 Celui-ci fait partie de mes indispensables dans une ludothèque.

Decrypto: Là encore, un jeu d’association d’idées compétitif (2 équipes) beaucoup plus long, plus technique et qui va vous faire gamberger. 2 équipes ont 4 mots chacune connus par tous. Chaque personne va devoir faire deviner aux autres une combinaison de trois nombres. Ces combinaisons seront au fur et à mesure connus par l’équipe adverse qui pourra recouper les indices et trouver la combinaison. Il faut donc trouver des mots qui sont évidents pour ses partenaires mais qui peuvent mettre dans l’embarras les adversaires. On joue donc les champs sémantiques différents à fond les ballons. Un de mes jeux préférés dans cette catégorie mais je le trouve technique et donc pas forcément indispensable.

So Clover !: Dernier jeu d’association d’idées collaboratif. On pioche 4 cartes avec des mots qu’on organise sur son plateau en forme de trèfle. Il faut ensuite trouver un mot indice sur les 4 côtés du plateau afin que les partenaires puissent reproduire le positionnement de vos cartes, sachant qu’on va ajouter une 5e carte dans l’affaire. On se retrouve souvent avec des mots qui n’ont pas forcément de lien entre eux et trouver un indice qui permet de les trouver relève de la stratégie.
Pas trop de temps mort puisque tout le monde prépare son plateau en même temps. Le plus dur est finalement de rester impassible face aux discussions entre partenaires qui essaient de trouver votre chemin de pensée. Un jeu très très chouette qui fonctionne avec tout le monde.