Evil Dead Rise / Cure

29 mai 2024 Non Par sgtpepere

Deux films qui n’ont pas grand chose à voir l’un avec l’autre mais bon, faut bien que j’alimente le site, moi …

Evil Dead Rise (2023 – 1h36)
Réalisation et scénario: Lee Cronin
Avec Mirabai Pease, Richard Crouchley, Anna-Maree Thomas …

Un immeuble miteux, un tremblement de terre, il n’en faut pas plus pour qu’un trio d’enfants retrouve le Necronomicon avec ses disques vinyles qui vont bien et qui relâcheront l’esprit démoniaque s’emparant rapidement de leur maman.
Heureusement que leur tante, le vilain canard de la famille qui revient au bercail car fraîchement enceinte, est là pour veiller au grain.

Cure (1997 – 1h51)

Réalisation et Scénario: Kiyoshi Kurosawa
Avec Masato Hagiwara, Koji Yakusho, Tsuyoshi Ujiki, …

Un flic se retrouve avec des meurtres au motif identique (une croix taillée dans les victimes) mais des criminels sans motifs qui ne se rappellent pas pourquoi ils ont commis ce meurtre. Pendant ce temps, un gugusse amnésique se balade et pose des questions existentielles à ceux qui le rencontrent.


Deux films qui correspondent à deux DVDs empruntés en médiathèque et deux films qui, malgré leur thème, ne m’ont pas plus. Et le point commun dans ces deux films, ce sont des personnages qui auraient pu être bien plus malins. Alors certes, ça n’aurait pas permis au film d’exister ou en tout cas, pas permis d’exister avec leur scénario actuel. Et ce sont surtout des personnages qui, selon leur époque, aurait dû savoir ce qu’il ne fallait pas faire.

Dans Cure, le flic, certes abimé par la vie, a de la bouteille, de bonnes intuitions et un expert à ses côtés. Malgré tout, il fonce droit dans la gueule du loup ou explore un logis sans lampe torche (il n’y va pas incognito puisqu’il demande au proprio d’un appartement de lui ouvrir).

Dans Evil Dead, le gamin qui déclenche tout le bordel devrait avoir vu beaucoup plus de films d’horreur ou en tout cas en avoir une culture un peu plus poussée. Car tout laisse croire que les choses vont mal se passer. En plus, la tata a l’air rockeuse tatouée limite metal donc nul doute que les gamins ont certainement déjà dû entendre parler d’esprits démoniaques et ce genre de choses, ne serait-ce que dans les contes.

Et ça, ça me fait complètement sortir des films. Si Evil Dead Rise joue la carte de l’horreur à cent mille lieues de tout réalisme, on ne peut pas en dire autant sur Cure qui se vautre dans un réalisme crasseux et surtout peu éclairé (dans beaucoup de sens du terme).

Oui, ça va être sombre comme ça tout du long. Et encore, là, y a un briquet allumé !

Les fins des deux films me laissent également sur ma faim. Alors oui, dans Cure, c’est l’espace d’un instant, d’une image fugace qui fait un dernier clin d’œil au spectateur mais bon, comme on en a déjà dû quelques unes des images fugaces, on peut se demander si elles ont bien un sens. Après, cela laisse la voix ouverte quant au destin du flic et là, OK, ça peut passer. Faut juste manger les presque 2 heures d’avant. 🙂

Pour Evil Dead Rise, la conclusion est plus discutable. L’héroïne en chef semble faire tout ce qui est expliqué dans les disques et on laisse entendre que ça fonctionne sinon, les meurtres gores parsèmeraient l’Amérique depuis des centaines d’années
(comment ça, c’est déjà le cas ?) sauf que non, pas du tout. Un dernier plan nous permet de raccorder la fin du film avec son tout début. Cela permet des clins d’œil (encore une fois) au spectateur puisque quelques plans d’Evil Dead Rise font bien entendu penser aux films de Sam Raimi (utilisation du drone qui permet de faire exactement ce que faisait Raimi dans les années 80 mais en moins bien; plan de l’héroïne couverte de sang brandissant une tronçonneuse, tel un Ash emblématique).

Et le pire dans tout ça, c’est que Raimi et Campbell font partie des producteurs et qu’ils assurent la promo du film … On est à bien loin des 3 films dans lesquels il y avait un tant soit peu d’humour. Ce qui leur donnait cette identité si particulière. Là, c’est un film d’horreur classique avec des effets très propres (enfin, propres, je me comprends) mais qui n’est absolument pas le grand choc qu’a pu apporter les 2 Evil Dead à leur sortie.

Donnez moi des personnages qui réagissent avec leur culture et leur époque et je serai heureux. Donnez moi des crétins qui n’ont rien retenu et qui font n’importe quoi pour que le scénario avance et ça va bien m’énerver. 🙂