En bref – films et séries de janvier / février 2021 :
1 mars 2021Un homme chanceux
(Lykke-Per – Réalisation : Billie August – Vu sur Netflix)
Un jeune homme quitte sa ville natale pour tenter la grande vie dans la grande ville. Voulant poursuivre des rêves d’architecte écologiste, il renie un Dieu très sévère et une famille très austère complètement intégrée dans le giron de Dieu. Le jeune homme, après des débuts difficiles, réussira à intégrer la haute-société grâce à son projet viable et complètement fou. Son handicap : une impossibilité à laisser les autres gérer son projet.
Billie August nous raconte le destin très particulier d’un jeune homme certes chanceux (il rencontre les bonnes personnes au bon moment) mais aussi voué à un véritable échec. J’ai été tiraillé par l’admiration du personnage de refuser tout compromis (compromis qui semblent injustes et ne lui permettent qu’à gravir les échelons sociaux) et le fait d’admettre qu’un peu de souplesse lui permettrait de ne pas louper toute sa vie (quitte à laisser passer un peu d’injustice).
Le personnage principal est campé par un excellent Esben Smed à deux doigts d’être une tête à claques mais qui s’en sort tout de même très bien. Le reste du casting est à la hauteur, avec une belle mention à Ole Lemmeke qui joue un oncle Delft particulièrement démoniaque.
À ce titre, le film joue de façon permanente avec l’image de la religion qui est présente en intégralité dans le personnage titre. Cependant moins de prêchi-prêcha car même si la tentation est forte, le personnage n’y succombera mais n’en sortira pas beaucoup plus grandi.
Le film dure 2h40 tout de même et bénéficie d’une belle production. Les décors, les costumes, les paysages, la lumière : tout y est superbe et je n’y ai vu à aucun moment de trucage numérique. Du cinéma à l’ancienne qui fait du bien et qui montre qu’il y a encore l’occasion de voir de l’argent investi dans du cinéma « à l’ancienne ».
Vu dans le cadre du #watchingchallenge de janvier 2021 qui demandait un film danois.
La dernière victime
( L’ultima vittima – Roberto Roberti – 1913 – Vu sur Youtube)
Une jeune femme pleine d’ambition mais de peu de mœurs va tenter d’enfler un homme politique afin de toucher le pactole en le trahissant.
Ce film a été vu dans le cadre du #watchingchallenge de février 2021 (challenge bien loupé d’ailleurs) qui demandait de regarder un film muet italien.
L’histoire classique de l’héroïne cupide qui va chuter par la suite n’est pas très nouvelle (j’imagine déjà que c’était le cas en 1913) et l’image de la femme n’en ressortira pas grandi. Dans la copie que j’ai regardée, je me demande si la totalité du métrage a été conservée s’il n’y a pas eu trop de coupe car on voit déjà que la bande manque d’un certain nombre d’images. Il manque probablement la toute fin avec l’effet spécial qui avait pour vocation de donner un effet « wow » aux spectateurs de l’époque. Dommage.
Il est toujours bon de revoir un film muet avec ses cartons si particuliers (et ici, traités style ‘Art Nouveau’ dans sa version française qui plus est). Dommage que la copie ne soit pas fournie avec la bande son que l’on jouait habituellement lors de la projection du film.
Au final, même pour 34 minutes, j’ai trouvé le film un peu long. L’héroïne n’est pas si jolie que ça, l’acteur jouant le fidèle serviteur africain est clairement maquillé, ça sent le film muet comme il en existe des tonnes. Le fait que ça ne soit pas surjoué en plus ne le transforme pas en nanar du cinéma.
À éviter donc sauf si vous avez l’occasion de le voir avec musique (et probablement scène finale).
Log Horizon – Saison 2 :
On prend les mêmes et … on recommence. La série ne dérive pas d’un iota. Si l’image d’un éventuel adversaire se pointait en fin de saison 1, elle ne réapparaîtra qu’en fin de saison 2 et sans que je comprenne très bien ce qui se trame chez ses « méchants » … À la place, Shiroe le rusé lancera un full raid super compliqué dans un but étrange mais qui se révèlera très malin et la bande de Minori et Tôya continueront leur progression en quête d’XP.
La série prend enfin le temps de parler des personnages comme ils étaient avant l’Apocalypse, donc dans le monde réel. Et sans divulgâcher quoi que ce soit, chaque personnage devra comprendre quel est son souhait le plus cher : retourner dans le monde réel ou bien rester dans celui d’Elven Tales. Ce qui ne manquera pas de placer certaines scènes très cruelles, à la limite du glauque alors que la série, depuis, n’avait jamais réellement abordé le sujet. Des passages dépressifs qui changent pas mal la donne.
Bref, que de questions supplémentaires, sans beaucoup plus de réponses, même si quelques pistes sont avancées. La série connaît une troisième saison qui est diffusée depuis janvier au Japon et en France sur Wakanim. Je ne suis pas prêt à payer pour voir la suite et j’attendrai sagement qu’elle arrive sur Netflix. En espérant que cette dernière saison arrive à clore la saga (ce dont je doute).
De bons gros morceaux d’épique, un épisode « gambatte » assez lourdingue, une ambiance plus sombre que d’habitude, tout cela maintient mon avis sur la série : elle est loin d’être indispensable mais apporte de-ci de-là, des idées intéressantes et des plans plutôt malins. L’animation quant à elle est aussi inégale que dans la première saison avec des intervallistes qui semblent avoir du mal à reproduire correctement le charadesign.